top of page

Présentation de la conférence du lundi 13 janvier 2025

Photo du rédacteur: Françoise Salvan-RenucciFrançoise Salvan-Renucci

Dernière mise à jour : 14 janv.

Conférence n° 57, #H.F. Thiéfaine 30, CTELA, en Zoom, lundi 13 janvier 2025 à 18h

 

« de l’autre côté du passage obscur » :

présence de Jay Mc Inerney dans le discours poétique des chansons de H.F. Thiéfaine

 

 

Alors même que sa localisation dans la ville de New York – accessoirement de Los Angeles – et dans le cadre des USA – à l’exception d’une excursion au Japon – reste absente de la recréation qu’en propose le corpus thiéfainien, l’univers des romans de Jay Mc Inerney y est présent de façon récurrente, avec ses évocations d’un « oiseau de nuit » évoluant « dans la nuit des villes sans lumière » ou traversant « des villes au cœur sombre & meurtri » au ciel obscurci « par les gaz hilarants de tes vapeurs intimes » et dans lesquelles « les guérillas urbaines » se déroulent « dans la fumée des incendies sanglants ». Au rythme du « dernier taxi », des « ambulances » ou des « transferts suburbains », devant « les sorties du métro » ou les « ruines en instance », les « avenues » des « villes en fête » voient défiler « prédatrices » ou « Méduse en croisière » aux « phéromones de pieuvre », « les hauts talons des femmes » devenant le symbole de cette « alchimie des villes éclaboussées de sève » peuplées de « joyeux banquiers » et de « s’crétaires cunnibilingues ». Tandis que les protagonistes se présentent « les yeux dans mes Ray-Ban », « le bourdonnement des câbles à haute tension », les « antennes-paraboles-satellites » ou les « écrans cathodiques » – y compris ceux de la « vidéo mentale » ont pour fonction de masquer « la moiteur rance & la mauvaise conscience », sans pour autant réussir à canaliser les « turbulences ouvertes aux nuées souterraines » qui attirent les « joyeux fêtards crapoteux » tentant de fuir « le vide de la vie » à travers « orgies » et autres « bacchanales » des « labos clandestins » vécues le plus souvent en compagnie d’un « double pervers » : « la paille plantée / dans la narine », « la clarté chimique de ma nuit carcérale », « les chromosomes noircis au chiroubles » sont autant de tentatives « dérisoires » d’échapper au « vide de la vie » dans une « Babylone » où tout conduit inéluctablement à « imaginer le pire », où surgissent à chaque pas les « spectres des morts lumineux » ou les « fantômes aux danses astrales ». La sensation du « souffle de l’instant » ou le spectacle des « crépuscules d’automne » fait surgir le « scandale mélancolique » des « jours qui s’enfuient » pour conduire « de l’autre côté du passage obscur », le questionnement irrépressible du « combien de jours encore » se voyant cependant doté à l’occasion du contrepoint « plus lumineux » de l’attente d’un « jour nouveau ».



128 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Commentaires


bottom of page